Un projet d’enregistrement de chanson avec l’association des crèches Liberty est en cours … et à l’arrêt. Un disque à destination des enfants, leur parents et les professionnelles, chantés par elles,en partenariat avec école de musique de Bois Guillaume et soutenue par la DRAC Normandie. Six journées de répétition ont eu lieu. Deux sont encore à prévoir. En attendant, voici quelques extraits de nos répétitions.
Après 2 mois de confinement les lieux d’accueil ont repris vie peu à peu tout en respectant les directives du guide ministériel du déconfinement (1). Ce guide demande que le recours à des intervenants extérieurs auprès des enfants soit suspendu. Pourtant les interventions des artistes sont une ressource importante pour la vie des lieux de la petite enfance et il me semble possible d’inventer des propositions artistiques qui respectent les recommandations. Mais personnellement, et pour de nombreux artistes, ces rencontres ne peuvent se faire « masqué ». Ainsi, le spectacle Voix-Làqui se joue dans sa version in situ depuis plusieurs années dans des lieux de la petite enfance, peut répondre aux contraintes actuelles. Les préconisations sanitaires nécessiteront quelques aménagements mais n’enlèveront rien à l’essentiel de son propos. (voir dossier PE sur le site). De même pour des présences artistiques. Bien évidemment, ces rencontres nécessitent une confiance mutuelle. Tout objet qui aurait pu être en contact avec des personnes extérieures sera désinfecté, et les préconisations recommandées seraient respectées avant et après la représentation. Seuls les adultes présents avec les enfants seraient dans l’obligation de porter un masque le temps du spectacle, et le nombre de spectateurs serait conforme aux normes préconisées au moment de l’action et en fonction de l’espace nécessaire au public et au spectacle. Pour oser faire cette proposition je m’appuie sur plusieurs articles parus récemment dont voici des extraits que je vous invite à retrouver sur internet. 1/ Un texte écrit par Société́ Française de Pédiatrienous explique que « les connaissances accumulées depuis ces 2 derniers mois confirment que l’infection à COVID-19 est une maladie bénigne chez la quasi-totalité́ des enfants…. On dispose aujourd’hui d’arguments dans différents pays qui suggèrent que les enfants ne sont pas non plus « dangereux » pour les adultes. Les adultes sont plus souvent à̀ l’origine de la transmission du virus à l’enfant que l’inverse …. Les mesures de distanciations excessives (comme la suppression des espaces de jeux, l’interdiction aux enfants de jouer entre eux, ou l’impossibilité́ de consoler un enfant) sont inutiles voire préjudiciables ».Ainsi, les mesures sanitaires dans les lieux de la petite enfance concerneraient avant tout les adultes en contact entre eux(2). 2/ Selon une étude récente cherchant à déterminer à la fois la propagation de type projectiles des gouttelettes plus grosses et la propagation liée à l’écoulement de petites gouttelettes (aérosol) lors de la pratique musicale. Les conclusions de cette études sont que :la propagation du virus au-delà̀ du flux d’air génèré lors du chant est donc extrêmement improbable au-delà̀ de cette limite (0,5m)(3). Dans un spectacle, la distance entre le public et les spectateurs protège des risques de contaminations. 3/ Plusieurs organisations et personnalités du monde de l’enfance et de la culture ont redis la nécessité de lien pour les enfants, et de l’importance des propositions artistiques.(4) « Pas de bébés à la consigne rappelle l’impérieuse nécessité de combiner la sécurité sanitaire pour les petits et les adultes avec la stabilité des repères des bébés et leurs besoins développementaux, physiques, psychologiques, éducatifs, sociaux… Si les mesures de sécurité suffisantes sont assurées il serait déraisonnable de priver les jeunes enfants de l’accompagnement par un parent jusqu’au seuil de la salle d’accueil, d’un passage sécurisant de bras à bras, de temps suffisants d’échanges entre parents et professionnels, de périodes d’adaptation repensées, de la contribution d’intervenant.es extérieur.es du champ culturel… »